Suite au réajustement du gouvernement de transition, les observateurs soulignent une fois de plus les lacunes au sein de l’équipe dirigée par le Dr Choguel Kokalla Maïga. En effet, certains ministres peinent à se distinguer par des actions concrètes, suscitant des préoccupations quant à leur efficacité. Contrairement à des figures telles que le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, celui des Infrastructures, le Ministre de l’Administration Territoriale, des Affaires Étrangères, de la Santé et de la Justice, qui sont relativement actifs et convaincants, d’autres ministres dans ce gouvernement de transition sont critiqués pour leur manque de leadership. Parmi eux, on peut citer Dr Fassoun Coulibaly, le Ministre de la Fonction Publique, dont la gestion du récent scandale lié à l’annulation du concours d’entrée à la fonction publique en raison de fraudes et de manipulations a été fortement remise en question. Plutôt que de prendre des mesures préventives, le Ministre n’a pas réussi à identifier et à stopper ces pratiques frauduleuses à temps, ce qui a entraîné des conséquences regrettables pour plusieurs membres de son équipe, dont le chef de cabinet. Cette affaire met en exergue le manque de leadership et de vigilance du Ministre de la Fonction Publique, compromettant ainsi la crédibilité de son département.
Concernant la Ministre de l’Énergie, Mme Bintou Camara, elle semble dépassée par la gestion de la crise énergétique qui sévit au Mali, sans offrir de solutions concrètes pour soulager la population. Actuellement, la souffrance des Maliens est évidente en raison de la crise énergétique, ce qui constitue un maillon faible de ce gouvernement qui peine à résoudre ce problème qui plombe l’économie malienne.
De même, Aminata Traoré, la Ministre de l’Entreprenariat national de l’emploi et de la formation professionnelle, a su négocier un plan de rémunération pour les agents nationaux de la MINUSMA avec leur départ précipité, mais elle semble en difficulté face à la montée du chômage, et peine à mettre en place des stratégies efficaces pour faire face à ce défi croissant. Aujourd’hui, les entrepreneurs ne savent plus où donner de la tête au regard du contexte défavorable au climat des affaires. Le secteur informel est sérieusement touché, d’où le chômage est devenu endémique.
Mamadou Samaké, le Ministre de l’Assainissement et de l’Environnement, n’est pas en reste, reproduisant les mêmes difficultés que son prédécesseur Modibo Koné dans la résolution des problèmes d’assainissement, notamment à Bamako, l’une des capitales les plus sales de la sous-région. La délégation spéciale de la mairie s’illustre bien en initiant des travaux d’envergure pour rendre la ville de Bamako, une ville coquette. Une action qui fait ombrage au département de l’assainissement.
Il en va de même pour Pr Boureima Kassaye, le ministre de l’enseignement supérieur, moins visible par ses actions, et confronté aux préavis de grèves des syndicats de l’enseignement supérieur. Malgré les attentes placées en lui, il semble incapable de proposer des solutions durables pour rendre la capitale malienne plus propre. Face à ces défis persistants et au manque de leadership de certains ministres, il est urgent de procéder à un remaniement ministériel afin de dynamiser l’action gouvernementale et de répondre aux attentes de la population.
Massassi
Mali24
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