mars 29, 2024
Bamako,Mali
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Conseil Régional de Ségou (CRS) : Les casseroles du président Siaka Dembélé: 70 millions FCFA disparus

Décidemment, le président du Conseil Régional de Ségou, M. Siaka Dembélé et non moins  président de l’Association des Régions du Mali (ARM), n’en finit plus de filer du mauvais coton. Il est reproché à lui et à ses ‘’sbires’’ d’avoir passé à la casserole, la somme faramineuse d’au moins 70 millions destinée aux projets de sa structure.

À en croire des travailleurs de la Collectivité région de Ségou, le prince du Conseil régional de la Cité des Balazans, M. Siaka Dembélé, a une folie…démesurée. Pour nos interlocuteurs, l’homme, est vraiment cynique : il a été le plus mauvais élu que la collectivité de Ségou ait connu durant cette ère de décentralisation au Mali. Passe qu’en dépit des fonds injectés dans la collectivité Région de Ségou par de nombreux partenaires (Luxembourg, Danemark, Suisse, France etc.), la visibilité des actions est la chose la moins partagée entre les citoyens de Ségou ! Passe qu’il a osé en juin 2015 transposé tout Ségou en France pour une prétendue « concertation régionale pour un nouveau départ de Ségou » en complicité avec des midinettes africaines en France, inconnues des vraies associations de Ségou vivant dans l’Hexagone, sans dividende pour la Région de Ségou ! En bloc, plus sadique que cet élu, on meurt !

D’embrouilles en magouilles

Selon des travailleurs du Conseil Régional de Ségou, il y a des gaffes, jusque-là, encore non élucidés au niveau de l’entité que dirige, le président Siaka Dembélé.  Du scandale des fonds d’investissement mobilisés auprès de  l’ANICT (Agence nationale d’investissement des collectivités territoriales),  mais jamais utilisés au profit des populations de la région de Ségou, le président du CRS, M. Siaka Dembélé, a conduit en France une mission avec plusieurs ‘’cons saignés’’ (entendez des conseillers) alors que les partenaires français se proposaient de venir pour éviter des charges. S’y ajoute,  une nouvelle affaire de détournements de fonds au préjudice de l’Association des Régions du Mali (ARM) que dirige M. Siaka Dembélé, depuis des ans.Au même moment,   une odeur de magouille pollue l’atmosphère au sein du Conseil Régional de Ségou que dirige également, Siaka Dembélé.  

En effet, le Président du Conseil Régional de Ségou, Siaka Dembélé, s’est fait entourer par une poignée de fidèles pour gérer les ressources financières de l’instance régionale. Selon des sources, des projets financés au profit des populations de la région de Ségou sont soit détournés de leur objectif initial, soit inachevés dans leur exécution. Un soupçon de magouille autour de certains projets ? 

La construction d’une salle de gymnastique dans le quartier Angoulème de Ségou ne serait qu’une petite partie de la gestion controversée de Siaka Dembélé à la tête du Conseil Régional de Ségou. Suivant le marché n°000025/DR-MP-DSP/2011 pour un délai de 90 jours, la construction de cette salle a été confiée à l’entreprise Kanté Construction pour un montant de 27 millions de FCFA. La même entreprise, selon le marché 004/2011/AR-SEG devait s’occuper de l’équipement de la salle pour un montant de 24 733 524 F CFA dans un délai de trente jours. Pour les besoins de la cause, le bureau d’études ATER Pélengana a mené les études de faisabilité technique et financière pour un montant d’un million conformément au contrat n°0011/2011/AR-SEG dans un délai de 20 jours. Pour le suivi et le contrôle des travaux de construction et d’équipement, le bureau ATER a conclu le contrat n°002/2011/AR-SEG d’un montant de 1 325 000 FCFA.

Que s’est-il donc passé dans l’exécution de ce projet financé par l’Union Européenne dans le cadre de la Dotation Investissement National pour le Développement Économique Régional (DIN-DER) ? Les recherches effectuées sur place ne nous ont pas permis de localiser l’emplacement de cette salle qui passe inaperçue dans le quartier à plus forte raison la commune urbaine de Ségou. Rares sont les habitants de ce quartier qui sont en mesure d’indiquer une telle infrastructure qui aurait coûté plus de 50 millions de FCFA au Conseil Régional.

Selon des sources concordantes, l’investissement se résume à une maisonnette. Réalisée à plus de 50 millions, l’unité de production, de transformation et de commercialisation de pâte d’arachide construite à San aurait été détournée de son objectif de financement au profit de l’une des progénitures d’un membre influent du Conseil Régional. Des doutes pèsent sur les travaux de construction d’infrastructures pour élevage de pondeuses et poulets de chair à Kouné dans la commune rurale de Sakoïba. Selon le marché n°00046-DR-MP/DSP pour un délai d’exécution de 90 jours, les travaux de construction ont été confiés à l’entreprise Tata Travaux tandis que les études de faisabilité technique, socio-économique et le suivi et contrôle des travaux sont revenus au bureau d’études ATER Pélengana respectivement pour des montants de 1 505 000 FCFA et 1 651 250 F CFA.

Une gestion controversée

Malgré la controverse autour de la gestion de Siaka Dembélé, l’homme s’accroche à son fauteuil comme un patrimoine privé. Et pour cause, en plus des 60 millions de FCFA volatilisés au niveau du Conseil Régional de Ségou (CRS), le Sieur Dembélé, n’est  toujours pas en mesure de justifier la bagatelle d’au moins 70 millions de nos francs reçus pour le compte de l’Association des Région du Mali (ARM), entre 2013 et 2015. Et la goutte d’eau qui fera déborder le vase, du côté de ses collègues des autres régions du Mali, est l’utilisation à son seul profit de 12 millions de FCFA accordés par l’ANICT. Il aurait utilisé cet argent pour financer son voyage en Afrique du Sud en novembre 2015. Alors que ce même voyage avait été financé par les partenaires belges, le Comité de développement local de Ségou et sur les fonds de la Région, soit quatre sources de financement. Ce qui ferait monter le total de fonds mobilisés pour un seul voyage à plus de 20 millions de FCFA.

Épinglé à ce sujet par certains de ses collègues, le président du Conseil Régional de Ségou, Siaka Dembélé, aurait plutôt cherché à noyer le poisson en disant que la moitié de 12 millions que l’ANICT a donnés comme avance sur la dotation annuelle de l’association est restée dans ce service et au Ministère de la Décentralisation comme pots-de-vin. Même chose pour les 33 millions et 28 millions des années passées. Vrai ou faux ? C’est à l’ANICT d’éclairer la lanterne des Maliens. Son témoignage est le plus attendu en ce sens que le président Siaka Dembélé, l’accuse à tord ou à raison.

Certains des proches du président de l’Association des régions du Mali, Siaka Dembélé, nous indiquent que l’homme a toujours utilisé à son seul profit les fonds versés par l’ANICT en 2013 pour 33 millions, en 2014 pour 28 millions et récemment 12 millions.

Des membres de son association exigent qu’ils rendent compte de sa gestion avant sa destitution. Dans le cas échéant, ils compteraient saisir le département afin que les sommes détournées soient remboursées.

Pour l’heure, ils souhaitent  que les fonds de l’association soient directement versés dans les caisses des autres régions. Mais pour ce qui est de Ségou, il pourra en bénéficier après. Il n’est dont pas exclu que M. Siaka Dembélé se retrouve dans les jours à venir devant les tribunaux pour répondre de ses actes de délinquant financier à col blanc.

Déjà, en deux ans de gestion (Janvier 2016 au 31 Décembre 2018) Siaka Dembélé et ses complices ont occasionné des irrégularités financières de 60,99 millions FCFA, au niveau du Conseil Régional de Ségou. D’où une dénonciation de faits par le Vérificateur général à la section des comptes de la Cour Suprême et au Pôle économique et financier relativement :  au paiement des dépenses par le Régisseur sans les pièces justificatives requises pour un montant total de 4 331 316 FCFA ;  aux dépenses non éligibles autorisées par le Président du Conseil Régional pour un montant de 12 340 000 FCFA ;  aux dépenses non justifiées par le Chef service financier et comptable pour un montant total de 3 millions FCFA ;  à l’absence de justificatifs de reversements de produits issus de la vente des DAO pour un montant total de 2 200 000 FCFA ; à l’absence des preuves de prélèvement de redevances sur les contrats de marchés pour un montant total de 6 134 548 FCFA ;  à la non application de pénalités de retard évaluées à 4 331 283 FCFA et au paiement de factures sans les documents attestant la réalité des réceptions pour un montant total de 28 656 320 FCFA.

Pour avoir d’amples informations par rapport à ces situations, somme toute accablante, nous avons tenté de joindre au bigophone, le Président Siaka Dembélé. En vain.

En revanche que se reproche-t-il au juste ?

 Cyrille Coulibaly

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