Émotion en Italie après les incidents qui ont marqué le match de football Inter-Naples, mercredi 26 décembre au stade de San Siro, à Milan. Les violences qui ont précédé la rencontre ont fait cinq blessés et un supporter de l’Inter de Milan est décédé jeudi des suites de ses blessures. Le match lui-même a été joué, en dépit des insultes racistes constantes adressées au défenseur de Naples, le franco-sénégalais Kalidou Koulibaly.
Avec notre correspondante à Rome, Anne Tréca
Depuis mercredi 26, l’Italie ne parle que de ce match. Dans un tweet, Kalidou Koulibaly a lancé « je suis fier de la couleur de ma peau, d’être français, sénégalais, napolitain… un homme ». Une déclaration reprise par des dizaines de milliers d’internautes. Les messages de soutien exprimés au défenseur napolitain ont également fusé, comme les excuses du maire de Milan, supporter de l’Inter, au nom des Milanais.

Les Italiens sont lassés de ces excès à répétition. L’ancien entraîneur de Naples ne va même plus voir les marches à cause de ce racisme qui pourrit l’ambiance.
Les sanctions sont faibles. Des amendes dérisoires pour les équipes et les matches joués sans public n’ont visiblement aucun effet calmant. Les ultras, souvent proches de l’extrême-droite, affichent toujours davantage leur intolérance et leur racisme.
Avec un mort, la violence des ultras a franchi un seuil jugé insupportable. La fédération promet de revoir son approche du hooliganisme et du côté du gouvernement, le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini a annoncé un tour de vis contre le racisme et la violence dans le football. Ne s’agit-il que d’une réaction dictée par la médiatisation de ce match de la honte ou l’Italie serait vraiment capable de soigner son football malade ?
RFI.fr
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