mars 28, 2024
Bamako,Mali
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Meeting populaire du 5 juin : La panique injustifiée du CEMGA

À la veille du meeting que projettent d’organiser, à la place de l’indépendance, demain à partir de 14 heures, l’Imam Dicko, ses soutiens, le FSD et EMK, leurs soutiens et plusieurs anonymes, sans raison évidente, la panique semble s’emparer de la hiérarchie militaire, surtout l’état-major général et les généraux qui y officient.

En effet, avant-hier, mardi 2 juin 2020, le Général de Division Abdoulaye Coulibaly a adressé à tous « les chefs d’états-majors et Directeurs de service », une lettre avec pour objet les « dispositions sécuritaires pour le vendredi 5 juin 2020 ».

Dans ladite note, le CEMGA (chef d’état-major général des armées) indique à ses subordonnés « qu’une manifestation est prévue à Bamako le vendredi 5 juin 2020 à 14 heures et qu’à  ce titre, « il convient de sensibiliser les hommes placés sous vos ordres afin qu’ils restent en marge d’un tel évènement et qu’ils adoptent les mesures suivantes…». Comme si certains d’entre eux étaient dans la dynamique de grossir les rangs des manifestants de demain vendredi (si ce rassemblement se tenait, bien sûr).

En termes de mesures, le Général Abdoulaye Coulibaly a donné les instructions suivantes : rester au camp et ne sortir que par stricte nécessité, auquel cas, en informer la permanence ; au besoin, se mettre en tenue civile pour aller en ville et rester loin des manifestations ; mettre en place des piquets d’intervention au niveau de l’Armée de Terre, de l’Armée de l’Air, de la Garde nationale et du Génie militaire.

Aussi, rappelle-t-il le CEMGA que « les piquets doivent être dotés de véhicules d’intervention » ; qu’ils ne doivent intervenir que sur ordre du major de garnison, sous l’autorité du chef d’état-major général des armées ou sur la base de réquisition signée des autorités compétentes.

Cette note adressée aux militaires s’est, malheureusement, comme c’est très souvent le cas depuis quelques années maintenant, retrouvée sur les réseaux sociaux, et a, naturellement, depuis, suscité des questions au sein de l’opinion nationale.

On se demande depuis pourquoi, pour la première fois (en tout cas, à la connaissance du public), la hiérarchie militaire a adopté une telle posture dans le cadre de l’organisation de ce meeting à travers de telles consignes fermes.

Pourquoi elle s’implique et donne des instructions aux militaires auxquels elle demande de rester vigilants et prêts à intervenir dans les camps. De quoi a-t-elle peur, se demandent les Maliens, tous inquiets de l’issue de cette marche.

Moussa Touré 

Source : Nouvelle Libération

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